La Ligue 1 face au coronavirus

Depuis le début du mois de mars, le coronavirus s’est propagé sur le territoire français. Tout comme l’activité économique du pays, la Ligue 1 aussi en subit les conséquences.


L’élite du football français est à l’arrêt


Vendredi 13 mars 2020, la LFP (Ligue Professionnelle de Football) déclare officiellement la suspension temporaire de la Ligue 1 après la 28è journée de matchs. Une décision unanime vis-à-vis des différents acteurs du championnat, pour qui le huis-clos n’est pas une solution valable.

Dorénavant, « On est plutôt dans une phase où on imagine un redémarrage dans certaines conditions » souligne Jean-Pierre Caillot au micro d’Europe 1, le président du Stade de Reims et porte-parole des dirigeants des différents clubs. En effet, l’UEFA a même pris la décision de reporter les compétitions internationales en 2021 afin de laisser place à une potentielle reprise des différents championnats nationaux. En France, les plus optimistes l’espèrent dès le mois de mai tandis que la majorité estime que les matchs reprendront en septembre. Cependant, l’Equipe vient de révéler, le vendredi 10 avril, que le bureau de la LFP se penche vers un retour dès le 3 ou le 17 juin. L’objectif étant de terminer la saison actuelle le 25 juillet au plus tard. Histoire de débuter celle de 2021 dès le 23 août pour ne pas trop perturbé les calendriers.


Une situation financière déplorable


L’arrêt temporaire du championnat majeur du pays constitue une décision inédite, qui met à mal la situation financière des clubs concernés. Un constat qui risque de s’aggraver avec la durée. En première ligne : la suspension des droits TV. Si les médias y trouvent une certaine logique, les clubs, eux, doivent en subir les conséquences. En tant que retombée financière principale, ils n’ont d’autres choix que de s’adapter. Presque de la survie car les salaires des joueurs et du staff restent à verser en fin de mois. D’autant plus que le mercato d’été risque de ne pas voir le jour et la valeur marchande des footballeurs s’effondre de 28% en Europe selon le Figaro. D’un autre côté, ce sont les sponsors principaux qui tirent les ficelles et détiennent le sort des clubs respectifs entre leurs mains. Rien de positif, donc.


« C’est un vrai plan de sauvetage des clubs qu’il faut mettre en place » en témoigne le président de
Saint-Etienne et du syndicat des clubs Bernard Caiazzo, en interview avec l’Equipe.

La plupart des clubs de Ligue 1 ont donc optés pour une mise en activité partielle de leurs employés (84% du salaire net) afin de limiter la casse en attendant patiemment la reprise des rencontres.


SRFC : entre mesures drastiques et beau geste


Le tout nouveau président du SRFC, Nicolas Holveck, ne s’attendait surement pas à gérer une telle situation en reprenant récemment la direction du club. Séances d’entraînement à huis-clos, plus de selfies ni d’autographe avec les supporters et plus encore. En effet, Samsic, principal sponsor du club
breton, s’interroge fortement quant aux conditions actuelles du contrat qui les lie. Christian Roulleau, fondateur de la marque, annonce « On paierait ce que l’on doit si le Championnat se terminait. Mais s’il ne va pas à son terme, il faudra qu’on en discute. S’il n’y a plus de courses, ou de matches, ça devient compliqué parce qu’on n’a plus de retour sur image. » En attendant, le SRFC a pris la décision de payer leurs salariés au chômage partiel. Heureusement, toute cette agitation n’empêche pas le RCK, Kop historique des Rouge et Noir, à mettre en place une cagnotte en ligne en soutien aux personnels hospitaliers et aux soignants de la région.

Hommage aux victimes décédées des suites du virus
Pape Diouf : 68 ans. Décès à cause du virus. Ancien
président de l’OM de 2005 à 2009.
Bernard Gonzalez : 60 ans. Suicide à cause du virus.
Médecin du Stade de Reims de 1997 à 2020.

Article rédigé par Arnaud Vieillerobe

Written By: Le P'tit Rennais

No Comments

Leave a Reply